Rencontre avec Mervi Rankila-Källström, Maître de conférences à l’Université de Sciences Appliquées de Turku
Faites connaissance avec Mervi Rankila-Källström, maitre de conférence à l’Université de Sciences Appliquées de Turku. Elle fait partie de nos partenaires finlandais dans le projet Getting Unstuck !
Qui es-tu ?
Je suis Mervi Rankila-Källström et je viens de Finlande. J’habite dans le Sud-Ouest du pays, près de Turku à Raisio. Comme beaucoup de Finlandais, j’habite près d’une forêt où je me rends tous les jours.
Que fais-tu professionnellement ?
Je travaille en tant que maître de conférences à l’Université de Sciences Appliquées de Turku. Mon domaine, c’est le spectacle vivant, et surtout le théâtre. J’enseigne le théâtre à des étudiants. Je dirige également un groupe de recherche sur l’éducation artistique et la pédagogie. Ce groupe se focalise sur les besoins en développement à court et long terme du secteur des arts et de la culture au niveau régional, national et international. L’éducation artistique et la pédagogie ont deux objectifs : d’un côté étudier la communication entre les êtres humains et l’art d’un point de vue théorique, et d’un autre côté, de travailler sur des projets concrets avec pour but de créer des réseaux, des méthodes et des processus.
Pourquoi travailles-tu sur des projets avec des personnes en situation de migration ? Quelles sont tes motivations personnelles ?
L’un de mes objectifs principaux dans mon travail est de rendre l’éducation et l’art accessibles à tous. C’est également ce qui nous motive à l’Académie des Arts, en tant qu’éducateurs. ”Getting Unstuck” est le troisième projet auquel nous participons avec des personnes en situation de migration. Il a été très important pour nous d’apprendre comment vivent ces personnes, et les défis auxquelles elles sont confrontées dans leur nouvelle patrie. Tandis que beaucoup de personnes en situation de migration sont de jeunes personnes progressistes et énergiques, elles doivent également faire face à la discrimination et au racisme. L’éducation et les méthodes basées sur l’art peuvent permettre une meilleure compréhension et empathie envers ces personnes.
Ma propre tante a autrefois travaillé comme infirmière dans des régions en crise au Moyen-Orient, Myanmar, et au Rwanda, parmi d’autres. Enfant, j’entendais parler de son travail et des vies de personnes dans ces régions sinistrées. J’ai décidé alors que je voulais également contribuer à la survie de personnes d’une manière ou d’une autre. L’art et le théâtre sont devenus ma propre voie. Je crois que chacun peut utiliser l’art pour avancer dans la vie malgré les difficultés.
Quelle est ton approche de la relation avec les migrants à l’Académie des Arts ?
De manière générale, notre attitude envers les personnes en situation de migration est positive. Il est important de promouvoir l’inclusion à tous les niveaux de la société. En tant qu’éducateurs, l’une des questions que nous nous posons est : comment les personnes en situation de migration peuvent-elles avoir accès à l’éducation artistique. Il nous semble que les projets artistiques de l’école primaire à l’université sont essentiels. Les personnes en situation de migration, tout comme n’importe quel autre citoyen, peuvent être touchés par ces rencontres.